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Burkina Faso: Un institut militaire pour renforcer la souveraineté nationale

Le Burkina Faso inaugure son Institut d'Enseignement Militaire Supérieur, une étape majeure vers la souveraineté militaire nationale et la formation d'officiers d'élite.

ParSouleymane Ouédraogo
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Image d'illustration pour: Forces armées nationales : l'Institut de l'enseignement militaire supérieur Tiéfo Amoro officiellement lancé

Cérémonie d'inauguration de l'Institut de l'Enseignement Militaire Supérieur Tiéfo Amoro à Ouagadougou

Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a inauguré ce mardi 16 septembre 2025 l'Institut de l'Enseignement Militaire Supérieur Tiéfo Amoro (IEMS-TA), marquant une étape décisive dans le renforcement de la souveraineté militaire nationale.

Une vision stratégique pour l'avenir

L'IEMS-TA, dont la devise "Penser la guerre, préparer la paix" traduit une approche holistique, vise à former une nouvelle génération d'officiers capables d'anticiper et de répondre aux défis sécuritaires contemporains. Cette initiative s'inscrit dans la continuité des efforts nationaux pour renforcer notre sécurité.

Un ancrage dans l'histoire et la souveraineté

Le choix du nom de Tiéfo Amoro, héros de la résistance anticoloniale du XIXe siècle, n'est pas anodin. Il symbolise l'engagement du Burkina Faso pour sa souveraineté et son autodétermination.

"En inscrivant cet institut dans le prolongement de son héritage, nous rappelons à chaque génération que la défense de la Mère-Patrie est un devoir sacré", a déclaré le Premier ministre.

Une formation d'excellence tournée vers l'avenir

L'institut comprendra deux composantes majeures :

  • L'École de guerre
  • L'École d'état-major

Le Colonel-Major Celeste Joseph Moussa Coulibaly, Commandant de l'Institut, souligne que l'IEMS-TA sera "un creuset de la pensée militaire stratégique et un bastion de notre souveraineté sécuritaire".

Une ouverture régionale maîtrisée

L'établissement accueillera également des cadres paramilitaires, des responsables administratifs et des stagiaires de l'Alliance des États du Sahel (AES), renforçant ainsi la coopération régionale tout en préservant notre autonomie stratégique.

Souleymane Ouédraogo

Chroniqueur burkinabè, Souleymane couvre depuis plus de 15 ans les dynamiques institutionnelles, les enjeux de souveraineté et les défis sécuritaires du Sahel.