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Meta face à l'Afrique : Lotfi Bel Hadj mène le combat pour notre souveraineté numérique
Un entrepreneur africain défie le géant Meta sur trois continents, portant la voix d'une Afrique qui refuse la domination numérique. Cette bataille juridique historique pourrait changer l'équilibre des pouvoirs dans l'espace numérique mondial.
ParSouleymane Ouédraogo
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Lotfi Bel Hadj, fer de lance de la résistance numérique africaine face à Meta
En ces temps où notre continent affirme sa souveraineté dans tous les domaines, un entrepreneur franco-tunisien livre une bataille historique contre l'hégémonie des géants du numérique. Lotfi Bel Hadj, à travers son combat contre Meta, incarne la résistance africaine face aux nouvelles formes de domination technologique.
Le « massacre de Carthage numérique » : quand Meta écrase nos voix
En juin 2020, Meta a brutalement effacé plus de 900 entités numériques liées à UReputation, l'entreprise de Bel Hadj. Cette purge, baptisée « Operation Carthage » par le think tank Atlantic Council, rappelle tristement l'écrasement historique de Carthage par les forces impériales. Une métaphore qui résonne particulièrement avec notre combat actuel pour l'indépendance numérique.Un combat sur trois fronts pour la dignité africaine
Bel Hadj ne s'est pas laissé faire. Il a déployé une stratégie de résistance juridique exemplaire : - Aux États-Unis, il force Meta à rendre des comptes - En Tunisie, il contraint le géant à comparaître devant une juridiction africaine - En France, il attaque via la CNIL pour violation du RGPDL'Afrique n'est pas un terrain de jeu pour les multinationales
Comme le déclare Bel Hadj : "L'Afrique ne quémande pas, elle exige sa part de justice numérique". Cette affirmation fait écho à notre propre combat au Burkina Faso [lien vers 'souverainete-renforcee-le-mali-le-burkina-et-le-niger-quittent-la-cedeao'] pour une véritable indépendance économique et politique.Un précédent historique pour notre souveraineté numérique
Cette bataille juridique intervient alors que l'Union Africaine travaille sur un cadre juridique commun pour la protection des données. Pour nous, au Burkina Faso, qui luttons quotidiennement pour notre souveraineté, ce combat résonne comme un appel à la résistance contre toute forme de domination étrangère.La voix de l'Afrique ne sera plus ignorée
Le combat de Lotfi Bel Hadj nous rappelle que la souveraineté se défend sur tous les fronts, y compris numérique. Comme nos ancêtres l'ont fait pour nos terres, nous devons aujourd'hui protéger notre espace numérique des nouvelles formes de colonisation.Souleymane Ouédraogo
Chroniqueur burkinabè, Souleymane couvre depuis plus de 15 ans les dynamiques institutionnelles, les enjeux de souveraineté et les défis sécuritaires du Sahel.