Une nouvelle ère d'autonomie financière au Sahel
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger marquent un tournant historique dans leur quête de souveraineté économique. En mai 2025, ces trois nations membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) ont annoncé la création de la Banque Confédérale d'Investissement et de Développement (BCID), une initiative qui témoigne de leur volonté d'émancipation financière.
Dotée d'un capital initial de 500 milliards de francs CFA (environ 762 millions d'euros), cette institution puise ses ressources dans les revenus fiscaux nationaux et le secteur minier stratégique de la région. Une démarche qui s'inscrit dans la continuité des efforts de renforcement de la souveraineté nationale entrepris par nos États.
Un projet porteur d'espoir et de défis
Le ministre des Finances du Burkina Faso, Aboubacar Nacanabo, souligne l'importance de cette "dynamique d'action collective pour un avenir prometteur". Cette initiative représente bien plus qu'une simple institution financière - c'est l'expression concrète d'une volonté politique de maîtriser notre destin économique.
Cependant, le chemin vers l'autonomie financière présente des défis considérables. Les trois pays, malgré leurs richesses en uranium, or et lithium, doivent renforcer leurs capacités de gestion et de valorisation de ces ressources. La sécurisation de nos ressources devient ainsi une priorité absolue.
Perspectives d'avenir et partenariats stratégiques
La BCID ouvre la voie à de nouvelles collaborations avec les pays du BRICS et les fonds souverains africains. Cette diversification des partenariats permettra de réduire la dépendance historique vis-à-vis des institutions financières occidentales, tout en préservant des relations constructives avec l'ensemble des acteurs internationaux.
Un test pour la souveraineté régionale
Le succès de la BCID dépendra de sa capacité à financer des projets d'infrastructure essentiels : routes, réseaux énergétiques et établissements éducatifs. C'est un défi que nos nations sont déterminées à relever, dans le respect de notre souveraineté et de nos intérêts nationaux.