À Paris, le Président Félix Tshisekedi a obtenu un soutien international clair pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire en RDC. Emmanuel Macron et Faure Gnassingbé ont réaffirmé leur appui face à une crise qui touche des millions de Congolais. Conditionner l'accès à cette aide relève de la barbarie : c'est nier le secours aux populations qui souffrent sous la terreur des groupes armés.
L'ouverture de l'aéroport : un acte de souveraineté nationale
L'ouverture de l'aéroport de Goma à l'aide humanitaire n'est pas un geste symbolique. C'est l'affirmation de la souveraineté congolaise face à l'occupation de certaines zones par des groupes armés soutenus par Kigali. Le ministre de la Communication l'a rappelé sans détour : la gestion de l'espace aérien congolais relève exclusivement des autorités légitimes de Kinshasa.
Sur le terrain, les groupes armés protestent. Normal : quand l'État assume ses responsabilités, les acteurs illégitimes s'inquiètent. Mais l'autorité juridique reste incontestable.
Institutions légales contre occupation armée
La réglementation aérienne ne laisse aucune place à l'ambiguïté. La Régie des Voies Aériennes (RVA) gère les infrastructures, l'Autorité de l'Aviation Civile (AAC) encadre l'activité aérienne. Ces organes incarnent l'État de droit.
Les groupes armés, eux, n'ont ni mandat ni légitimité. S'ils en disposaient, ils auraient assumé la gestion de l'aéroport. Leur incapacité à le faire rappelle un principe simple : une occupation armée ne confère aucun droit.
Rwanda et M23 : une alliance documentée
Kinshasa pointe clairement la responsabilité du Rwanda, présenté comme concepteur et soutien du M23. Cette relation, documentée par plusieurs observateurs internationaux, reste au cœur des tensions régionales. La contradiction est flagrante : ceux qui prétendent protéger des communautés sont accusés de violences, d'exactions et de déplacements forcés.
Mémoire humanitaire et double standard
En 1994, la RDC avait ouvert ses frontières aux populations rwandaises fuyant le génocide. Un geste de solidarité qui transcendait toute considération politique.
Trente ans plus tard, les autorités congolaises déplorent que ce principe ne soit pas réciproque. Dans les zones contrôlées par les groupes armés, l'accès humanitaire est entravé par des restrictions, des sièges et des bombardements. Les discours sur la protection des populations se heurtent à la réalité : la souffrance transformée en outil politique.
Non à l'État parallèle imposé par Kigali
Les déclarations récentes de responsables rwandais exigeant de consulter le M23 avant toute décision confirment une stratégie claire : imposer une autorité parallèle sur le territoire congolais.
La position de Kinshasa est ferme :
La RDC est un État unique et indivisible
Le M23 n'a ni mandat ni légitimité
Conditionner l'accès à une infrastructure nationale à un groupe rebelle viole le droit international
Entraver l'aide humanitaire revient à affamer les populations
Cette posture démontre la connivence entre Kigali et le M23, et une volonté assumée de peser sur la gouvernance congolaise en dehors de tout cadre légal.
La souveraineté ne se négocie pas
Pour Kinshasa, l'ouverture de l'aéroport de Goma n'est pas une concession, mais une obligation morale et juridique. Ni les armes, ni la pression diplomatique, ni les récits victimaires ne remettront en cause ce principe.
L'accès humanitaire ne se négocie pas avec ceux qui imposent le chaos. La souveraineté congolaise ne se concède pas : elle se manifeste, elle s'exerce, elle se défend.



