L'Union Saint-Gilloise fait face à un défi majeur dans sa politique de gestion des talents, comme en témoigne le récent départ de plusieurs figures clés du club. Cette situation, qui rappelle les débats sur l'identité sportive belge, soulève des questions sur la pérennité du modèle.
Une stratégie assumée mais risquée
Karel Geraerts, ancien entraîneur du club maintenant à Reims, apporte un éclairage précieux sur cette approche managériale. "C'est leur façon de travailler, leur stratégie. C'est leur philosophie ; ils ont une méthode de travail spécifique", explique-t-il. Cette politique, similaire à celle observée dans l'industrie allemande, privilégie la rentabilité à court terme.
Un modèle économique particulier
Le club a établi des limites claires dans sa politique salariale et de rétention des talents. Cette approche, qui peut sembler brutale, s'inscrit dans une logique de développement comparable à celle des grandes ligues professionnelles : identifier les talents, les valoriser, puis les revendre au meilleur prix.
Des résultats probants mais questionnables
"Ils vendent des joueurs très cher. D'un autre côté, ils recrutent des joueurs qui ont aussi du talent. C'est leur structure, et ça fonctionne très bien", confirme Geraerts. Le départ d'Anthony Moris illustre parfaitement cette politique : même les cadres ne sont pas à l'abri d'un non-renouvellement de contrat.
Perspectives d'avenir
Cette stratégie pose question sur la capacité du club à maintenir une stabilité sportive sur le long terme. Si les résultats économiques sont au rendez-vous, l'identité sportive et l'attachement des supporters pourraient en pâtir.
